SAMEDI 6 AVRIL

LA BELLE ET LA BÊTE

1945, France, 96 min
Réal. Jean Cocteau | Avec Josette Day, Jean Marais
À partir de 6 ans

Il était une fois un marchand ruiné qui vivait avec ses trois filles, les orgueilleuses Félicie et Adélaïde ainsi que la bonne et douce Belle. Son fils Ludovic, un chenapan, avait pour ami Avenant, amoureux de Belle. Un soir, le marchand se perd dans la forêt et vole, pour l’offrir à Belle, une des roses du domaine de la Bête. Surpris, la Bête, lui explique qu’il aura la vie sauve à condition qu’une de ses filles consente à mourir à sa place. Pour sauver son père, Belle se rend chez la Bête…
Jean Cocteau réalise en pleine guerre et quasi au péril de sa vie, un des films les plus poétiques, merveilleux, libres et inventifs du cinéma de l’époque. Ce chef-d’oeuvre nous transporte dans un univers merveilleux, proche du surréalisme, où la poésie et la beauté dépassent les règles classiques de la mise en scène cinématographique.
SÉANCES : SA 06/04 - 15H| ME 10/04 - 14H15

SAMEDI 6, 15H > CINÉ-GOÛTER SUIVI D'UN ATELIER "CADAVRE EXQUIS"

LES ACCORDS DE YALTA

2011, 100 min
Réal. Pierre Crézé | Avec Benjamin Abitan, Julien Allouf,

Aymeline Alix, Mélissa Barbaud, Yann-Joël Collin, Carole Guittat,

Olivier Ramond, Sofia Teillet, Dominique Valadié,

Lise Werckmeister

Les acteurs sont pour la plupart issus de la promotion 2009 du Conservatoire national d’art dramatique dans lequel enseignait Philippe Garrel. Antoine est un metteur en scène de théâtre à qui on a commandé une création sur les camps d’extermination. On l’appelle un jour pour lui dire que l’enfant dont il ne voulait pas huit mois plus tôt est né.

«Après la répétition d’un travail que prépare alors Benjamin Abitan au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, je suis convié à un dîner informel chez lui, où sont présents ses comédiens. à la fin de la soirée, je décide que je tournerai d’ici peu une fiction dans laquelle une troupe de théâtre sera filmée au travail. Dans le rôle de la troupe, eux, que je n’ai pas vu jouer. Il s’agirait de transposer dans le film un rapport metteur en scène – comédiens déjà existant. Benjamin serait mon lieutenant à l’écran. Il en saurait plus que les autres, il serait “dans la confidence”.» Pierre Crézé

SAMEDI 6 , 16H > EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR PIERRE CRÉZÉ ET DES COMÉDIENS

FILM PARRAINÉ PAR PHILIPPE GARREL

ARTAUD ET LES TARAHUMARAS

1996, 52 min
Réal. Raymonde Carasco

Par le biais de ces images de corps en mouvement regardés comme une corporalité ritualisé, à travers ces paysages chargés de symboles, soulignés par la voix du comédien qui interprète et fait vivre sur scène Antonin Artaud, la réalisatrice cherche non seulement à représenter ce peuple, mais aussi à rendre hommage à Artaud, en s’essayant à faire passer les émotions qui se dégagent de l’expérience intense, violente et bouleversante de cette manière de concevoir la mise en scène.

PRÉCÉDÉ DE LES MAÎTRES-FOUS

SÉANCES : SA 06/04 - 17H| JE 11/04 - 19H

LES MAÎTRES-FOUS

1955, 36 min
Réal. Jean Rouch

Les Maîtres-Fous a fait scandale au point que, pour une fois d’accord, ethnographes conservateurs et jeunes cinéastes africains contestataires souhaitèrent qu’on le brûlât. Des critiques au tempérament plus esthète ont parlé de “cinéma de la cruauté”, en référence à Antonin Artaud, et le film, qui a obtenu le Grand Prix des courts métrages au Festival de Venise de 1957, inspira des artistes aussi divers que Jean Genêt (Les Nègres) et Peter Brook (Marat-Sade).

SÉANCES : SA 06/04 - 17H | JE 11/04 - 19H

SUSANA LA PERVERSE

1950, Mexique, VOSTF, 82 min
Réal. Luis Buñuel | Avec Rosita Quintana, Victor Manuel Mendoza,

Fernando Soler, Maria Gentil Arcos

Susanne est l’histoire d’une jeune fille perverse (selon le titre français qui étonnait Buñuel) échappée d’une maison de correction, dont le désir épuise physiquement le milieu dans lequel elle tombe, par les desseins de la divine providence, ou par la grâce du hasard (ou encore : par la magie diabolique du désir). Absolue modernité d’un cinéaste à part, le plus libre et le plus joyeux, le plus distant des cinéastes de la cruauté.
PRÉCÉDÉ DE BASTA
SÉANCES : SA 06/04 - 19H | MA 09/04 - 21H | JE 11/04 - 15H30

BASTA

1969, Vénézuéla, 21 min, VOSTF
Réal. Ugo Ulive

«Basta est un film éminemment expérimental. Par l’intermédiaire de symboles violents (utilisant librement le concept de cruauté d’Artaud), quelques-unes des conséquences de l’organisation sociale actuelle en Amérique Latine sont exposées : l’aliénation de l’être humain, marginalisé et chosifié, et la présence constante de l’impérialisme vu comme un viol», écrivait le cinéaste Ugo Ulive à propos de son film. Ce film rare et très subversif n’hésite pas à arpenter le territoire des tabous humains (la mort, l’aliénation mentale), a souvent provoqué des réactions de rejet et choqué plusieurs générations de spectateurs en Amérique Latine. Olivier Hadouchi.
SÉANCES : SA 06/04 - 19H | MA 09/04 - 21H

LES AMANTS RÉGULIERS

2005, 178 min
Réal. Philippe Garrel | Scénario Philippe Garrel, Arlette Langmann,

Marc Cholodenko | Avec Louis Garrel, Clotilde Hesme,
Éric Rulliat , Julien Lucas Antoine, Caroline Deruas-Garrel

En 1969, un groupe de jeunes gens s’adonne à l’opium après avoir vécu les événements de 1968. Un amour fou naît au sein de ce groupe entre une jeune fille et un jeune homme de 20 ans…
«C’est la plus romantique des histoires et c’est un film d’aujourd’hui. Totalement d’aujourd’hui, le film d’une génération, de ses élans et de ses retombées. Et quand un sot, du même âge que Philippe Garrel sans doute, écrit un livre qui s’appelle quelque chose comme “On n’a pas changé le monde, mais on s’est bien amusé”, le cinéaste, lui, parle de tous ceux de son âge qui se sont brûlés au feu des illusions mais qui ont trouvé là de quoi nourrir leur imaginaire, et su faire partager ce qu’ils vécurent.» S. Delorme, Cahiers du cinéma, oct. 2005
SÉANCES : SA 06/04 - 20H | MA 16/04 - 15H45

SAMEDI 6, 20H > EN PRÉSENCE DE PHILIPPE GARREL ET DE LA COMÉDIENNE CLOTILDE HESME

LA NUIT DU CHASSEUR

1955, USA, 93 min, VOSTF
Réal. Charles Laughton | Avec Robert Mitchum, Shelley Winters, Lillian Gish, James Gleason, Evelyn Varden

Deux enfants abandonnés à eux-mêmes sont pourchassés sans pitié par un pasteur psychopathe. La Nuit du chasseur, seul et unique film de Charles Laughton, est aujourd’hui érigé au statut de film culte malgré son terrible échec lors de sa sortie en 1955. Connu pour sa mise en scène expressionniste d’une rare intensité mais aussi et surtout pour son audacieuse cruauté, cette œuvre, digne d’Antonin Artaud, est régulièrement citée comme l’un des sommets du cinéma hollywoodien.
SÉANCES : SA 06/04 - 21H | MA 09/04 - 17H | JE 11/04 - 17H