SAMEDI 13 MARS

KATIA ET LE CROCODILE

1966, Rép. Tchèque, 70 min, VF

Réal. Vera Plívová Simková et Jan Kucera | À partir de 5 ans

Dans la rue, Katia, brunette de 8 ans, sa clé accrochée au cou par une ficelle, rencontre un écolier qui lui confie les animaux de sa classe qu’il doit garder pendant les vacances : deux lapins, un petit singe, un étourneau qui parle, des souris blanches, une tortue et un bébé crocodile ! Katia ramène la ménagerie chez son grand-père, le violoniste. Minka, la petite sœur veut jouer avec les animaux et les laisse s’échapper…
Au moment du tournage de Katia et le crocodile, en 1966, la Tchécoslovaquie vit les heures agitées qui vont précéder le printemps de Prague. Un vent de liberté souffle sur le film à la fois dans la mise en scène (cadreurs-voltigeurs, montage au rythme varié, musique guillerette) et sur le propos: débordement des enfants, ville envahie de toute part, satire des personnes sérieuses et des institutions.
SÉANCES : ME 03/04 - 14h30 | SA 13/04 - 14H30

SAUVAGE INNOCENCE

2001, 117 min
Réal. Philippe Garrel | Scénario, adaptation, dialogues :

Philippe Garrel, Marc Cholodenko, Arlette Langmann | Avec Julia Faure, Mehdi Belhaj Kacem, Michel Subor, Jérôme Huguet
Prix de la critique internationale au festival de Venise 2001

Francois, un cinéaste, souhaite réaliser un long métrage contre l’héroïne en hommage à son épouse décédée d’une overdose. Il veut confier le rôle principal à Lucie, une comédienne dont il est tombé sous le charme…

«C’est un Garrel romanesque, lyrique, stylisé, en noir et blanc. Un noir et blanc somptueux avec une gamme de nuances subtiles, un camaïeu de gris très sophistiqué à l’image d’un film où la ligne de partage entre ce noir et ce blanc se démultiplie en une série de zones intermédiaires où les frontières entre le bien et le mal deviennent incertaines, troublantes et troublées. C’est aussi une fable qui cultive le paradoxe avec un humour désespéré et une fragile poésie.» T. Jousse, Cahiers du cinéma, 6 déc. 2001
SÉANCES : JE 04/04 - 21H | SA 13/04 - 15H45

LA MAISON DES BORIES

1970, 87 min
Réal. Jacques Doniol-Valcroze |Avec Marie Dubois,

Maurice Garrel, Mathieu Carrière

Julien Durras (Maurice Garrel, dans un beau rôle d’intellectuel rigoriste), un géologue réputé, Isabelle, sa femme plus jeune, et leurs deux enfants, vivent dans une bastide provençale. La vie pourrait s’écouler agréablement, mais Julien est un chercheur maussade et égoïste, qui exige, avec rudesse, le calme et la régularité dans tous les détails de la vie familiale.

«J’aime mon père, parce qu’il est des gens qui ont fait cette génération que j’admire. Dans ce film, il demande à son fils de douze ans de lui apporter son devoir de français, lequel est plein de fautes d’orthographe. Dans la manière dont il se moque de son fils en même temps qu’il le protège, il y a un peu de son attitude vis-à-vis de moi. […]» Philippe Garrel, in Fragments d’un journal, Cahiers du cinéma n° 447, septembre 1991
SÉANCES : ME 10/04 - 21H | SA 13/04 - 16H15

ROIS ET REINE

2003, 150 min
Réal. Arnaud Desplechin | Avec Emmanuelle Devos,

Mathieu Amalric, Catherine Deneuve, Maurice Garrel,

Nathalie Boutefeu

Le long métrage d’Arnaud Desplechin est une réflexion magnifique sur le deuil (d’une personne, d’une histoire) et la filiation (naturelle, inventée). Souffrance et joie à la fois. Nora va bientôt se marier avec un homme qu’elle n’aime pas vraiment, mais qui saura s’occuper d’elle. Avant cela, elle est retournée à Grenoble, chez son père, pour récupérer son fils Elias. Là, elle a trouvé son père malade… On se souviendra longtemps de l’interprétation de Maurice Garrel (dans une scène mémorable aux côtés d’Emmanuelle Devos) qui lui vaudra d’être nommé au César du meilleur second rôle en 2005.
SÉANCES : VE 05/04 - 21H | SA 13/04 - 18H

UN ÉTÉ BRÛLANT

2010, 95 min
Réal. Philippe Garrel | Scénario Philippe Garrel, Caroline Deruas, Marc Chodolenko | Avec Monica Bellucci, Louis Garrel,
Céline Sallette, Maurice Garrel

Paul rencontre Frédéric. Il est peintre et vit avec Angèle, une actrice qui fait du cinéma en Italie. Paul est bientôt invité à se rendre chez eux, à Rome, avec sa compagne. Ensemble, les deux couples voient leurs sentiments s’intensifier et se diluer au fil de passions incompréhensibles... «D’une passion en train de se bousiller, Garrel signe avant tout un film qui ne se centre plus exclusivement sur un homme et une femme, mais s’en va flirter du côté de l’amitié masculine : les Amis réguliers, en quelque sorte. Qu’il fait jouer “côte à côte” dans la Rome du Mépris – le cinéma de Godard restant le terreau originel de l’imaginaire garrélien. Tout comme le couple Bardot-Piccoli se désagrégeait au fur et à mesure que le cinéma, cet ogre, reprenait ses droits, dont celui de dévorer ses enfants, Cinecittà et un film à faire vont pousser Angèle dans les bras d’un assistant : chronique d’une liaison annoncée. » Philippe Azoury, Next Libération, 28 septembre 2011

PRÉCÉDÉ DE LES ENFANTS DE LA NUIT
SÉANCES : MA 09/04 - 15h30 | SA 13/04 - 18H

LES ENFANTS DE LA NUIT

2011, 26 min

Réal. Caroline Deruas | Avec Adèle Haenel, Felix M. OTT,

Arthur Igual, Yves Donval | Léopard d’argent, Festival de Locarno

2011

«Le film aborde avec sensibilité et intelligence le thème des femmes tondues à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La reconstitution historique n’intéresse pas la réalisatrice, qui traite son sujet mais désire aussi parler de résistance (morale, esthétique) au présent et pas au passé, d’amour et peut-être de féminisme. Le film raconte l’histoire d’amour dans la campagne française entre deux jeunes gens que tout sépare, une fille indépendante et un soldat allemand. Tourné en 35 mm et en noir et blanc, sous l’influence avouée du cinéma de François Truffaut (mélange de fièvre et de retenue, amour pour les personnages et les acteurs qui les interprètent, élégance classique de la mise en scène), Les Enfants de la nuit nous émeut, nous séduit et nous invite à attendre avec confiance et curiosité le passage de Caroline Deruas du court au long métrage, ce qui ne saurait tarder. » Olivier Père, nov. 2012
SÉANCE : SA 13/04 - 18H

LE CŒUR FANTÔME

1996, 87 min
Réal. Philippe Garrel | Scénario Philippe Garrel, Marc Cholodenko,

Noémie Lvovsky | Avec Luis Rego, Aurélia Alcaïs,

Valeria Bruni-Tedeschi

Philippe, un peintre, découvre que sa femme a un amant. Ils se séparent. Il devient amoureux d’une jeune fille, mais leur relation est troublée par son remords d’avoir laissé ses enfants.
«Une boucle se noue: le premier film de Philippe Garrel s’appelait Les Enfants désaccordés, et le second Droit de visite. Dans l’un et l’autre, Maurice Garrel, déjà jouait. Trente-cinq ans plus tard, le Philippe du Cœur fantôme, face au “droit de visite” de ses propres enfants, interroge son père – et ce divorce d’autrefois qui le poussa à dire “en cinéma” son désarroi – dans une fiction qui s’accorde si bien à une biographie singulière qu’elle sera reçue comme une lettre attendue d’un ami très proche, qu’on n’a jamais vu. Une lettre plutôt rassurante. » É. Breton, L’Humanité, 27 mars 1996
SÉANCES : SA 13/04 - 21H | MA 16/04 - 17H

SAMEDI 13, 21H > SOIRÉE LUIS REGO EN SA PRÉSENCE

ALORS VOILÀ

1996, 93 min
Réal. Michel Piccoli | Avec Dominique Blanc, Maurice Garrel,

Roland Amstutz

L’un est camionneur, l’autre comptable. Le troisième fut plombier avant une tentative de suicide. Ils sont frères et s’associent pour s’offrir un camion, porte ouverte sur le rêve. Au beau milieu de la gare de triage où ils se réunissent dans leur caravane, ils organisent de minables trafics sous la haute surveillance du père, manipulateur de grande envergure. Michel Piccoli met à nu la promiscuité familiale. Souvent bourru, parfois bourré, en tout cas vivant. Les comédiens, nombreux, son tous excellents, en premier lieu Maurice Garrel en patriarche sibyllin.
SÉANCE : SA 13/04 - 21H