MARDI 16 AVRIL

LE VENT DE LA NUIT

1999, 92 min
Réal. Philippe Garrel | Scénario Philippe Garrel, Xavier Beauvois, Marc Cholodenko, Arlette Langmann | Avec Catherine Deneuve,

Daniel Duval, Xavier Beauvois, Jacques Lassalle

Paul, étudiant, est l’amant d’Hélène, une femme mariée d’âge mûr. Parti à Naples pour une exposition, il y rencontre Serge, au volant d’une Porsche rouge, un homme mutique et désenchanté…
«Beauté du monde, fragilité des humains. Peut-être bien que, depuis Marie pour mémoire, où “un jeune garcon écorché vif se regardait vieillir”, Philippe Garrel n’a jamais dit autre chose. Le miracle est que, du poème de l’adolescence au film d’aujourd’hui, la fièvre soit restée aussi brûlante que la mise en péril de grands acteurs, que le polissage du scénario et des dialogues, que le travail sur l’image, que l’utilisation de la musique de John Cale, qui arrive seulement quand on l’attend, que ce professionnalisme achevé, dont assez peu de “professionnels” donnent aujourd’hui l’exemple, aboutissent à ce qu’il faut bien appeler la spontanéité de l’acte créateur.» É. Breton, L’Humanité, 3 mars 1999
PRÉCÉDÉ DE CINÉMATON PHILIPPE GARREL
SÉANCES : LU 09/04 - 21H | MA 16/04 - 15H

CINÉMATON PHILIPPE GARREL

1982, 4 min, muet | Réal. Gérard Courant

Collection Cinématon n° 193
À Paris, le 30 avril 1982 à 16 heures, Philippe Garrel, cinéaste, pose devant la caméra “automate” du portraitiste Gérard Courant au jardin du Luxembourg à Paris.
SÉANCES : JE 04/04 - 17H | MA 16/04 - 15H

 

 

 

 

LES AMANTS RÉGULIERS

2005, 178 min
Réal. Philippe Garrel | Scénario Philippe Garrel, Arlette Langmann,

Marc Cholodenko | Avec Louis Garrel, Clotilde Hesme,
Éric Rulliat , Julien Lucas Antoine, Caroline Deruas-Garrel

En 1969, un groupe de jeunes gens s’adonne à l’opium après avoir vécu les événements de 1968. Un amour fou naît au sein de ce groupe entre une jeune fille et un jeune homme de 20 ans…
«C’est la plus romantique des histoires et c’est un film d’aujourd’hui. Totalement d’aujourd’hui, le film d’une génération, de ses élans et de ses retombées. Et quand un sot, du même âge que Philippe Garrel sans doute, écrit un livre qui s’appelle quelque chose comme “On n’a pas changé le monde, mais on s’est bien amusé”, le cinéaste, lui, parle de tous ceux de son âge qui se sont brûlés au feu des illusions mais qui ont trouvé là de quoi nourrir leur imaginaire, et su faire partager ce qu’ils vécurent.» S. Delorme, Cahiers du cinéma, oct. 2005
SÉANCES : SA 06/04 - 20H |MA 16/04 - 15H45

LE CŒUR FANTÔME

1996, 87 min
Réal. Philippe Garrel | Scénario Philippe Garrel, Marc Cholodenko,

Noémie Lvovsky | Avec Luis Rego, Aurélia Alcaïs,

Valeria Bruni-Tedeschi

Philippe, un peintre, découvre que sa femme a un amant. Ils se séparent. Il devient amoureux d’une jeune fille, mais leur relation est troublée par son remords d’avoir laissé ses enfants.
«Une boucle se noue : le premier film de Philippe Garrel s’appelait Les Enfants désaccordés, et le second Droit de visite. Dans l’un et l’autre, Maurice Garrel, déjà jouait. Trente-cinq ans plus tard, le Philippe du Cœur fantôme, face au “droit de visite” de ses propres enfants, interroge son père – et ce divorce d’autrefois qui le poussa à dire “en cinéma” son désarroi – dans une fiction qui s’accorde si bien à une biographie singulière qu’elle sera reçue comme une lettre attendue d’un ami très proche, qu’on n’a jamais vu. Une lettre plutôt rassurante. » É. Breton, L’Humanité, 27 mars 1996
SÉANCES : SA 13/04 - 21H | MA 16/04 - 17H

LES HAUTES SOLITUDES

1974, 80 min
Réal., scénario Philippe Garrel | Avec Jean Seberg,

Laurent Terzieff, Tina Aumont, Nico

Le portrait d’une femme de quarante ans dans le silence de la solitude d’une ferme.
«Avec Les Hautes solitudes, Garrel atteint la perfection d’une œuvre musicale : ces variations en gros plans souvent fixes et de durée inégale, mais généralement fort longues, nous mettent en contact, de façon tout à fait physique (le côté physique étant accentué par le gros grain d’une belle image noir et blanc très contrastée) avec quelques visages (un homme et plusieurs femmes) traqués, persécutés, torturés par une caméra-œil impitoyable…» Gérard Frot-Coutaz, Cinéma, janvier 1975
SÉANCES : VE 12/04 - 15H | MA 16/04 - 19H

ANÉMONE

1967, 52 min
Réal, scénario Philippe Garrel | Avec Anémone,

Pascal Laperrousaz, Maurice Garrel, Philippe Garrel

Quelques heures de la journée d’Anémone, une jeune fille dite “de bonne famille”, élève en classe de philosophie, qui rencontre un jeune homme peu loquace et bizarre avec lequel elle découvre l’amour physique.

«L’adolescence par elle-même, saisie au plus juste de ses fantasmes et de ses hantises, de ses gestes et de ses paroles, dans une lumière dramatique et troublante qui est déjà celle de la mémoire.» J-A Fieschi, Cahiers du cinéma, mai 1968

PRÉCÉDÉ DE DROIT DE VISITE
SÉANCES : LU 08/04 - 21H | MA 16/04 - 19H

DROIT DE VISITE

1965, 15 min
Réal., scénario Philippe Garrel | Avec Maurice Garrel, Guillaume
Laperrousaz, Francoise Reinberg

Un enfant retrouve son père et la maîtresse de son père tous les week-ends, alors qu’il habite chez sa mère...
Droit de visite, réalisé à 17 ans, est l’évocation du divorce de ses parents, thème qui reviendra à de multiples reprises dans son œuvre.
SÉANCES : LU 08/04 - 17H30 | MA 16/04 - 19H

LA FRONTIÈRE DE L'AUBE

2008, 103 min
Réal. Philippe Garrel | Scénario Marc Cholodenko,

Arlette Langmann, Philippe Garrel | Avec Louis Garrel,

Laura Smet, Clémentine Poidatz

Une star vit seule chez elle, son mari est à Hollywood et la délaisse. Débarque chez elle un photographe qui doit la prendre en photo pour un journal, faire un reportage sur elle. Ils deviennent amants…
«Par là, par la montée de désespoir, ce film est bien la suite des Amants réguliers, fièvre de Mai 1968 et lendemains de drogue, tous “espoirs fusillés”, comme le disait un intertitre.
De même, Laura Smet (Carole), de son miroir, répond à Jean Seberg qui, dans Les Hautes Solitudes s’effaçait devant son reflet et le travail sur la lumière qui se joue ici retrouve les exigences du Révélateur. Cela s’appelle bâtir une œuvre.» É. Breton, L’Humanité, 8 octobre 2008
SÉANCES : MA 09/04 - 19H | MA 16/04 - 20H30

J'ENTENDS PLUS LA GUITARE

1990, 98 min

Réal., scénario Philippe Garrel | Dialogues Marc Cholodenko

Avec Benoît Régent, Johanna Ter Steege, Yann Collette,

Mireille Perrier | Lion d’argent, Festival de Venise 1991

Gérard aime Marianne et cet amour est le sens de sa vie. Un jour, Marianne part avec un autre homme. Gérard rencontre Linda, Aline puis Adrienne mais Marianne est toujours là.…
«La mort rôde sous deux formes, soit littéralement, par le suicide de Marianne (cette fois l’allusion à Nico est directe), soit diffusément, parcellisée sous la forme de ces mille et une petites morts que le temps, le vieillissement infligent à nos idéaux. C’est peut-être pour cela que J’entends plus la guitare est plus qu’un film. C’est un “moment of being” comme disait Virginia Woolf, un instant d’être traversé par un souffle de vie à perdre haleine. Prose de l’existence = poésie ininterrompue.» T. Jousse, Cahiers du cinéma, mai 1991
SÉANCES : JE 04/04 - 19H | MA 16/04 - 21H